Novembre: Résolu à fomenter des ennuis, mon éditeur rusé et espiègle m'envoie un e-mail pour me demander si j'aimerais écrire sur un livre d'auto-assistance intitulé The End of Procrastination, de Petr Ludwig (St. Martin's, livre de poche ; 15,99 $). Il se trouve que je ne suis pas enclin à la procrastination - je suis trop nerveux - mais dans l'esprit de . . . scientifique, je suis d'accord. Peut-être que je pourrais utiliser un peu d'auto-assistance !
8 décembre : Après un échange de blagues sur les délais de plus en plus boiteuses, mon éditeur envoie le livre et je creuse. Je suis prêt à m'améliorer !
Le 8 décembre, plus tard : Tout de suite, j'ai des ennuis : le vieil adage ‘ Ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd'hui ’ frappe vraiment le clou sur la tête apparaît dans ses premières pages. La phrase est un trio de clichés, de métaphores mixtes et d'italiques inutiles et donc presque personnellement offensante. Je lis la suite.
L'histoire de la publicité continue sous la publicité9 décembre : Ensuite, Ludwig (vulgarisateur scientifique et consultant auprès des entreprises européennes Fortune 500) commence à mettre en place des outils pour progresser vers une version finale de ma vision. Devoirs! Je suis bon aux devoirs ! Un bureaucrate naturel, j'aime activement remplir des formulaires. Je me lance avec plaisir dans une analyse SWOT (S = Forces, W = Faiblesses, O = Opportunités, T = Menaces) et imprime des listes d'habitudes à partir du Procrastination.com site Internet.
Quelle est l'étrange allure de Bob Ross ? J'ai peint mon chemin vers une réponse.
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11 décembre : Même selon les normes les plus basses du genre, l'arrière-plan sociologique de ce livre - ce que la science sait - est un dîner de chien de clichés de gestion éculés, de citations piratées et de science pop douteuse. Néanmoins, je suis doué pour suivre les instructions, alors je fais docilement un point rouge sur ma liste d'habitudes lorsque j'ai raté l'un de mes objectifs quotidiens décidément peu ambitieux. Un point vert signifie le succès.
12 décembre : Ludwig continue d'empiler la paperasse. Je suis censé planifier une réunion avec moi-même, en utilisant l'inévitable feuille de travail. Je télécharge et ouvre la feuille de calcul et commence à taper mes objectifs (finir les achats de Noël). Sur un coup de tête, j'envoie la feuille de calcul par e-mail à mon éditeur, en guise de vérification.
12 décembre, dix minutes plus tard : Mon éditeur, pas de procrastinateur, me répond par e-mail en me disant qu'elle ne peut pas ouvrir le fichier rendez-vous avec moi-même parce que Livingmax n'a pas le logiciel requis. J'ajoute GoFundMe pour acheter le logiciel doc mgmt pour WaPo ? à ma liste d'idées.
L'histoire de la publicité continue sous la publicité13 décembre : Le public visé par Ludwig, une classe d'entrepreneurs aisés et désordonnés, est souvent cruellement mûr pour la moquerie. L'un des pairs de Ludwig vient à lui dans une situation désespérée. Tout n'a pas de sens, dit l'homme. Je vais juste arrêter et aller chercher un travail administratif quelque part. Ah l'horreur ! La misère ! Imaginez être réduit à l'avilissement sans fin d'un travail administratif !
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14 décembre : En remplissant ma liste d'habitudes, je résiste à l'envie de mentir.
15 décembre : Quand je rentre à la maison, je suis épuisé; Je travaille dans une librairie, et c'est l'une des journées de vente au détail les plus chargées de l'année. Je gronde contre les feuilles de travail et m'effondre sur mon canapé pour une orgie de malbouffe et de Twitter.
L'histoire continue sous la publicité16 décembre : Ma spirale morale continue : je me surprends à ajouter rétroactivement des petites tâches que j'ai déjà effectuées, ex post facto, à la feuille de tâches quotidiennes, histoire de les rayer de la liste. La soif capitaliste d'efficacité performative est forte dans celui-ci.
Publicité19 décembre : Après une autre journée punitive de vente au détail de vacances, il me vient à l'esprit que mon irritation ambiante avec The End of Procrastination provient de son odeur distinctive d'entrepreneuriat dans l'économie des concerts, que je considère profondément pernicieuse. Selon Ludwig, la grande majorité des emplois que les gens occupent aujourd'hui nécessitent une approche créative. Il doit sortir davantage de la maison, je décide.
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Rachel Hollis a courtisé des millions de femmes avec son livre. Quel est son message ?
20 décembre : Je tiens la deuxième de mes rencontres avec moi-même. Sous la question Qu'ai-je accompli depuis la dernière réunion ? J'écris, défensivement, beaucoup !
L'histoire continue sous la publicité23 décembre : J'ai une confession à faire. J'ai triché sur The End of Procrastination en revenant à mon bullet journal hybride bien-aimé pour me garder sur la bonne voie. J'ai commis un adultère avec le système de suivi du flux de travail. Je suis désolé, Ludwig. Ce n'est pas toi; c'est moi.
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24 décembre : Des visions de football télévisé dansant dans ma tête, je finis de faire mes valises pour mon séjour de vacances en Pennsylvanie. J'ai mis The End of Procrastination et mes feuilles de travail sur mon bureau, prêts à être repris après les vacances, mais je sais au fond de moi que pour moi, c'est vraiment la fin de la fin de la procrastination.
PublicitéQu'ai-je appris ? Eh bien, mon taux de bonheur a plafonné à environ 6, et ma liste d'habitudes, comme la carte électorale le soir des élections, a tendance à être rouge. Mais tout l'exercice a eu depuis le début une bouffée d'inanité. Même Ludwig admet, un peu tristement, qu'après avoir lu des livres d'auto-assistance, les gens ont tendance à oublier rapidement la plupart de ce qu'ils viennent d'apprendre, et qu'aucun changement à long terme ne se produit.
L'histoire continue sous la publicitéCette inefficacité générale est le résultat d'un paradoxe incontournable de l'auto-sélection : les personnes qui ont le plus besoin de livres d'auto-assistance sont les moins susceptibles de les lire, tandis que toute personne ayant la discipline de s'en tenir à un schéma tel que celui présenté ici n'aura probablement pas besoin de ses conseils.
Mais il y a plus que cela. Mon vrai problème avec The End of Procrastination ( traduit par Adela Schicker, co-fondatrice de Procrastination.com ) et des livres de ce genre, c'est qu'ils promettent une solution illusoire à des problèmes qui ne peuvent être résolus à un niveau individuel. Si seulement je pouvais arrêter de tergiverser, si seulement je pouvais être plus efficace, si seulement je pouvais me pencher davantage. . . ces livres promettent de nous transformer en mastodontes de la productivité bien huilés tout en laissant entendre que si nous ne le sommes pas, la faute est à nous seuls.
PublicitéC'est cruel et dangereux. Ce dont l'Américain moyen a besoin, ce ne sont pas des listes d'habitudes et des commutateurs internes, mais un salaire décent et un logement abordable. Vu de cette façon, la procrastination est. . . un acte de résistance ? Peut-être que nos vies pourraient utiliser plus de procrastination ! Je pense que cela doit être la vérité intérieure que le livre communique ! Bonne année!
Michael Lindgren est un contributeur fréquent àLivingmax.
LA FIN DE LA PROCRASTINATION
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Comment arrêter de reporter et vivre une vie épanouie
Par Petr Ludwig. Traduit du tchèque par Adela Schicker
Les Essentiels de Saint-Martin. 272 pages. 15,99 $
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